La constable «728» dispensée de manifs

Voici la constable 728 qui est dispensée de manifs.

Le gouvernement de Jean Charest a décidé d'augmenter les droits de scolarité de 1625 dollars en cinq ans, une hausse décriée par des dizaines de milliers d'étudiants.
Conflit étudiant
Vidéo YouTube montrant la constable 728 au centre... (Photo: capture d'écran)


Vidéo YouTube montrant la constable 728 au centre d'une controverse depuis lundi.
Photo: capture d'écran

Philippe Teisceira-Lessard
source: La Presse

La policière montréalaise au matricule «728», dont la réputation a été entachée par une vidéo virale sur la toile, n'est plus dépêchée sur les manifestations étudiantes, selon le Service de police de la ville de Montréal (SPVM).

La policière est au centre d'une controverse depuis lundi.
Dans un enregistrement vidéo mis en ligne sur le site YouTube, on voit la policière en question poivrer généreusement des individus au visage, dans la soirée de dimanche dernier. Au moins certains d'entre eux criaient des insultes et autres quolibets, mais ne semblaient pas présenter une menace physique.
«Je peux vous dire que vous ne la verrez pas dans les manifestations», a affirmé Ian Lafrenière, responsable des communications pour le SPVM. Par contre, impossible de savoir si la policière est suspendue de ses fonctions: «c'est de la régie interne», plaide M. Lafrenière.
«Suite au visionnement du vidéo, on a transmis ça à nos affaires internes pour qu'il y ait une évaluation de tout ça», relate-t-il tout de même.
La version la plus populaire du vidéo «mettant en vedette» la policière au matricule 728 a été visionnée presque 400 000 fois en quatre jours.
Depuis le début de la semaine, la controverse est mise en relief dans chaque manifestation nocturne, les participants scandant souvent le numéro de son matricule accompagné d'insultes en tout genre. Lors de frictions avec les forces de l'ordre, nombre de manifestants «cherchent» le matricule 728 parmi les policiers.
Déluge de plainte
Par ailleurs, le SPVM dit être victime d'une vague de plaintes destinée à «engorger le système» d'enquêtes internes.
Selon Ian Lafrenière cette vague illustre bien pourquoi son service ne peut prendre des mesures contre tout agent qui fait l'objet de reproches de la part d'un citoyen.
«Il y a même des gabarits qui circulent sur le web, vous pouvez les remplir, il y a des gens qui l'ont préparé pour vous afin de porter plainte», a-t-il affirmé à La Presse.